Heavenly Tablets and “Eschatology”: Looking for Later Layers in the Book of Jubilees
Un large consensus souligne un texte éthiopien substantiellement constant et plus ou moins fixe du Livre des Jubilés qui inclut également les premiers manuscrits hébraïques de l’époque du Second Temple. Il a fallu une longue discussion dans la recherche scientifique, en particulier sur les fragments des manuscrits de la mer Morte, pour se libérer du carcan des présupposés « canoniques », lorsqu’il s’agit de l’interprétation des anciennes compositions de l’Israël ancien et du Second Temple. Mais, parmi les exégètes actuels, l’idée d’estimer les versions textuelles non seulement comme des variantes, mais surtout comme des textes indépendants, trouve davantage de soutien. L’étude ci-après se concentre sur les passages eschatologiques de Jub 1 et 23 et leurs « compagnons » parmi les manuscrits de la mer Morte (4Q216 et 4Q176). Il conduit à la conclusion qu’il faut éviter de lire le Livre des Jubilés comme un texte éthiopien stable qui devrait profiter des fragments hébraïques en tant que variantes seulement. Les fragments de 4Q216 et 4Q176 peuvent, au contraire, être considérés comme de véritables textes fournissant des indications importantes sur l’origine et l’apparition du livre.
A widespread consensus underscores a substantially constant and more or less fixed Ethiopic text of the Book of Jubilees that also includes the early Hebrew manuscripts from the Second Temple era. It took a lengthy scholarly discussion, especially on the Dead Sea Scrolls fragments, to free oneself from the shackles of “canonical” presuppositions, when it comes to the interpretation of ancient Israelite and Second Temple compositions. But, among recent exegetes, the idea of estimating textual versions not only as variants, but foremost as independent texts, finds more support. The following examination focuses on eschatological passages in Jub. 1 and 23 and their “counterparts” among the Dead Sea Scrolls (4Q216 and 4Q176). It leads to the conclusion that reading the Book of Jubilees as a stable Ethiopic text that should profit from the Hebrew fragments as variants only should be avoided. The fragments of 4Q216 and 4Q176 may instead be discussed as genuine texts providing important indications of the growth of the book.