"David did not ascend into the heavens" (Acts 2:34): Early Jewish Ascent Traditions and the Myth of Exegesis in the New Testament
L’article trouve un point de départ dans le discours de Pierre à la Pentecôte (Actes 2) afin de montrer que souvent les auteurs du Nouveau Testament sont analysés comme s’ils étaient des exégètes décontextualisés de l’Ancien Testament, sans que l’on prête suffisamment attention au contexte culturel et intellectuel plus large du judaïsme du premier siècle. Citant les psaumes 16 et 110, Pierre proclame l’ascension de Jésus. Il dit « avec assurance » que les revendications relatives à l’immortalité, l’ascension céleste et l’intronisation dans ces psaumes à la première personne ne se réfèrent pas à David même comme locuteur, car « il est mort, il a été enseveli et son tombeau est encore aujourd’hui parmi nous » (Actes 2, 29) et « David n’est pas monté dans les cieux » (Actes 2, 34). Les chercheurs comprirent ces déclarations au sujet de David comme évidentes et elles servirent de base à l’exégèse néotestamentaire de ces psaumes à la lumière de Jésus. Mais ces faits déniés à David, bien qu’absents de la Bible hébraïque, lui sont assignés dans les littératures qumrânienne, apocalyptique, et rabbinique. Le déni de Pierre concernant l’ascension de David reflète la connaissance et le rejet d’une tradition contemporaine selon laquelle David n’est pas seulement l’ancien roi d’une dynastie éternelle, mais aussi une des figures idéales célestes et visibles d’Israël. Reconnaître ce que plusieurs courants de la tradition savaient de David, hors de son rôle royal à l’eschaton, et regarder au-delà des typologies déterminées par le canon Ancien Testament - Nouveau Testament permet de situer le texte dans un monde discursif plus large dans lequel l'affirmation de la transfiguration, de la transmission de la connaissance et de l’ascension céleste de Jésus est née et a été reçue.
This article uses Peter’s Pentecost speech in Acts 2 to show how New Testament writers are often read as decontextualized exegetes of the Old, without sufficient attention to the far broader cultural and intellectual world of first-century Judaism. Peter uses Pss 16 and 110 to proclaim the ascent of Jesus, insisting “confidently” that these psalms’ first-person claims of deathlessness, heavenly ascent, and enthronement do not refer to the putative speaker David - himself: David “ both died and was buried, and his tomb is with us to this day” (Acts 2:29) and he “did not ascend into the heavens” (Acts 2:34). Scholars have taken these statements about David as obvious, common knowledge that becomes the basis for the NT’s exegesis of these psalms in light of Jesus instead. But the very features denied about David, while absent from the canonical Hebrew Bible, are ascribed to him in Qumran, apocalyptic, and rabbinic literatures. Peter protests too much: his denials of David’s ascent reflect an awareness and rejection of a contemporary tradition where David is not only an ancient king with an eternal dynasty, but also one of Israel’s heavenly, illuminated ideal figures. Recognizing what some strands of tradition knew about David apart from his royal-eschatological role, and looking beyond canonically constrained OT-NT typologies, can situate the text in a fuller world of discourse in which claims about Jesus’s transfiguration, transmission of knowledge, and heavenly ascent were made and received.